La vente de Chioso alla Chiesa
Les biens détenus jusqu'alors par les églises deviennent la propriété de l'État. Celui-ci se réserve le droit de les transférer aux associations culturelles qui peuvent en jouir gratuitement. Un grand nombre d'édifices religieux furent alors mis à la disposition des Églises, d'autres biens furent vendus. Ce fut le cas de deux terrains d'Antisanti, quelques années plus tard, comme le montre l'affiche apposée à cette époque : |
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En réalité, les biens de l'Église appartenaient aux fabriques. La fabrique était une association de laïcs qui gérait les biens de la paroisse. Supprimées lors de la révolution Française, les fabriques d'église furent restaurées par Napoléon par le concordat du 16 juillet 1801 avec le Saint-siège et par le décret du 30 décembre 1809. Le conseil, dont le maire et le curé étaient membres de droit et qui se composait encore de 5 membres élus pour 6 ans, s'occupaient des biens mobiliers et immobiliers de l'église. Il établissait un budget détaillé contrôlé par l'État. Il portait en recettes la vente des cierges, la location des chaises, les dons et les héritages etc... La fabrique s'occupait aussi des travaux d'amélioration et d'entretien de l'église. Le conseil de fabrique a disparu en 1906. La propriété Bussani a été reprise par l'État en vertu de l'article 5, 1er alinéa de la loi du 5 décembre 1905 prononçant la séparation de l'Église et de l'État (jugement du Tribunal de Corte du 1er décembre 1908). La présence de la fabrique de Vezzani se comprend mieux si l'on se souvient qu'il existait depuis longtemps un litige entre les communautés d'Antisanti et de Vezzani au sujet de la propriété de ce terrain. C'est ainsi qu'en 1782, un commission des limites fut réunie afin de statuer. Les Antisantais y produisirent un acte de location remontant à 1643, dans lequel Bussani est dit territoire d'Antisanti ; les Vezzanais répliquèrent en présentant des actes montrant que Bussani avait toujours appartenu à leur communauté. La parcelle Chioso alla Chiesa a fait retour à l'État en date du 23 Avril 1909. Comme le signale le Procès verbal d'adjudication, la vente se fit à la chandelle, le premier lot a été attribué à la Famille Risterucci, le second à la famille Franchi. |
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Les ventes aux enchères se faisaient (comme elles se font encore quelquefois) en utilisant une bougie allumée. Les enchères se faisaient tant que la bougie était allumée. S'il n'y avait plus d'enchérisseurs, il fallait néanmoins attendre que la bougie s'éteigne pour décréter effectivement la vente faite. Tant qu'il y avait des enchérisseurs, on rallumait la bougie. |