Quelques dates
C'est dans sa séance du 8 mai 1927 que le Conseil Municipal d'Union présidé par Monsieur Constantin Benedetti demande la création d'une recette auxiliaire des Postes à Antisanti. La Recette Auxiliaire des Postes ayant été accordée à la Commune, le 28 Mars 1928, le Conseil Municipal nomme Mademoiselle Rose Paolacci gérante et inscrit au budget la somme de 700 francs. Par la suite, Mlle Rose Paolacci a épousé Monsieur Pierre Alessandrini. Elle tiendra la Recette Auxiliaire jusqu'à sa retraite. À son tour, après de nombreuses années passées à la poste d'Antisanti, Joseph Alessandrini a fait valoir ses droits à la retraite, une retraite bien méritée. Michèle Paoli lui succéda. C'est elle que l'on voit sur la photo ci-contre traverser le village, avec sa prisacca en bandoulière, pressée de distribuer les bonnes nouvelles (parfois les factures). L'agence postale est aujourd'hui dirigée par Élisabeth Cesari. LA CRUE DU TAVIGNANO EN 1938 Alors que le 29 septembre 1938 la France et la Grande Bretagne décrètent la Mobilisation Générale en vue de défendre la Tchécoslovaquie menacée par Hitler, des pluies diluviennes s'abattent sur la Corse les 27 et 28 septembre. Le Tavignano grossit démesurément emportant le moulin de Tavignano (Saint Georges) sis sur la rive droite et appartenant à la famille de feu François Franchi. L'OUVERTURE DE LA ROUTE CAMPO AL QUERCIO - ANTISANTI Le 4 avril 1954, le Conseil Municipal présidé par le Docteur Baud autorise Monsieur Félicien Filippe à entreprendre l'ouverture du premier tronçon Campo Al Quercio - Antisanti. Le 2ème tronçon Antisanti - Diceppi sera ouvert par l'entreprise Leonetti-Gour au début de l'année 1955. Dès lors, le désenclavement Antisanti - Aléria sera réalisé. (Mais cette route était une route agricole. Il faudra attendre quelques années pour qu'elle devienne Départementale, sous l'appellation CD 43, et soit goudronnée.) LE CÉDRAT L'agriculture a toujours été la grande richesse du village : blé, vignes, oliviers, châtaigniers, arbres fruitiers, que complétait l'élevage des bovins et des caprins. Elle a permis à ce village isolé de vivre en autarcie. Mais les paysans étaient pauvres et l'argent rare dans les familles. Seuls les gros propriétaires en possédaient. À partir de 1868, la production de céréales décroît rapidement à cause de la concurrence de la farine d'importation (1) :
Ce phénomène de déclin s'est accentué avec la guerre de 1914-1918. C'est ainsi que petit à petit, la culture des céréales a diminué jusqu'à disparaître (on signale que jusqu'en 1950 on a moulu du blé à Antisanti) et que les terres agricoles aux alentours du village ont été enfouies sous le maquis. Avec la mise en place de la culture du cédratier, originaire de l'Asie du Sud Est (2), un grand espoir de renouveau était né. En effet, le Cédrat (Citrus medica L. Corsica, a limia, alimia, alimea en corse), fruit ovale et verruqueux, est un agrume utilisé en confiserie mais aussi pour la fabrication d'une liqueur la Cédratine. L'arbre est petit (3 à 4 mètres de haut), ses branches sont épineuses et ses fleurs sont présentes toute l'année. Il doit être protégé du vent avec des haies de cyprès pour éviter que les fruits ne soient piqués par les épines des branchages. Mais surtout, il nécessite beaucoup de chaleur et craint le gel (3) :
Les propriétaires assistèrent impuissants à la destruction des plantations en 1922 lors d'un hiver particulièrement froid.
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