Histoire d'Antisanti


Avant de présenter, dans un rapide survol, l'histoire d'Antisanti, il faut noter que l'absence de documents historiques, d'archives écrites, est préjudiciable à toute tentative d'établissement d'une chronologie exacte du village. 

Il est assez remarquable de constater le peu de place que prend Antisanti dans l'histoire générale de la Corse, où il apparaît peu souvent.

Date de création

La construction d'Antisanti doit dater de l'époque Pisane de la Corse (1077-1284). Une maison du village, a Casa Pietrana, reconnue comme la plus ancienne, possède au dessus d'une porte une grande pierre de soutènement sur laquelle est gravée une croix encadrée de 4 macarons.

Cette sculpture a été reconnue comme datant du moyen âge, probablement du XIVème siècle.

Cependant, la construction du village, ou tout du moins d'un château, paraît être plus ancienne, car déjà entre 1300 et 1340 existent des genthilshommes d'Antisanti, comme l'indique Giovanni Della Grossa (1388-1464), le notaire de Biguglia (1) :

Après leur expulsion, les fils de Guglielmo, s'étant fortifiés sur la montagne de Mutari dans la piève d'Alesani, à Cuota dans celle de Venaco, et à Rivizo dans celle de Vallerustie, s'allièrent aux gentilshommes de Corsoli, de Novella et d'Antisanti, et firent aux sept frères une guerre acharnée, pendant laquelle ils reprirent, au moyen d'un complot, le château de Pietr'ellerata.

Or, comme le signale souvent cet auteur, généralement le nom du village est bien antérieur au nom de famille :

Ristorucello alla construire un château à Bozi ; ce fut là l'origine de la famille de ce nom.

Histoire

L'histoire d'Antisanti semble être restée remarquablement liée à sa situation géographique et climatique. L'histoire du village est celle de son terroir.

Antisanti va régenter seul une importante région naturelle, comprenant un pourcentage élevé de terres fertiles aptes au labour. Vivant à l'aise au sein de ses propres limites naturelles, Antisanti ne va pas chercher d'accès à la mer.

Le village aura à défendre ses terres orientales des convoitises qui s'exercent sur l'ensemble de la plaine, mais il ne le fera pas avec l'acharnement que l'on met à défendre quelque chose d'indispensable.

C'est ainsi que l'on verra se développer, avec l'existence du hameau de Campo a u Quercio, une colonisation intermittente par des éléments allogènes venus des montagnes de l'île.

A la fin du Ier siècle, Aléria devient une métropole de quelques milliers d'habitants.

L'habitat principal de notre région semble être le bas-Antisantais regroupé autour de Muniglia et de Campo a u Quarcio.

Cependant, Strabon  (64 / 63 avant J-C, vers 20 après J-C), nous montre que les romains n'étaient maîtres que du littoral, et qu'ils ne purent jamais soumettre les tribus de l'intérieur de l'île. Il dépeint des indigènes qui tiennent les crêtes sur lesquelles ils ont bâtis des forts (généralement au-dessus de confluents, de ruisseaux ou de sources, souvent à proximité de grottes, à la fois postes de guet et asiles). On peut supposer que du haut du plateau d'Antisanti, les Corses de l'époque surveillaient Aléria.

Solin, au IIIème siècle, parle encore des bourgs fortifiés qui ne paraissent pas avoir été abandonnés.

Vers 420, se produit la ruine définitive d'Aléria. Cet événement traduit le déclin de l'empire Romain. De multiples causes peuvent être invoquées : destruction de la ville par les nouveaux envahisseurs, l'apparition de la malaria, mais aussi, l'envasement du port.

En 774, débutent les premiers raids sarrasins en Corse. Les incursions des Maures plongent l'île dans des troubles. Ils établissent des points d'appui dont témoignent encore des noms de lieux comme Campomoro, Morosaglia, Morsiglia et près d'Antisanti le lieu dit i Mori.

C'est à cette époque seulement que sont abandonnées les villes côtières : une partie des fugitifs rejoint la montagne où l'eau ne manque pas et qui leur offre de larges possibilités de repli.

Comme la plupart des localités montagnardes proches de cette plaine, Antisanti se développe à la suite des incursions sarrasines qui refoulent les populations côtières vers les hauteurs. C'est ainsi qu'au 12ème siècle, le village est la principale agglomération de la région.

En 1336, les Génois occupent l'île. Leur règne va s'exercer jusqu'au XVIIIème siècle.

Au XIVème siècle, Sambucuccio d'Alendo a créé un type de société communautaire agricole (la terre des communes) s'appuyant sur une structure déjà existante la piève. La piève était un territoire administratif réunissant un groupe de communes ou de paroisses. Antisanti fera partie de la piéve de Rogna.

Il faut noter que même lorsque la position du village est exacte, les géographes placent plutôt Antisanti dans la piève de Castello, et ce jusqu'en 1762.

Par exemple, une ancienne carte de la Corse (Carte particulière de l'Isle de Corse divisée par ses dix provinces ou juridictions et ses quatre fiefs publiée en 1738 par le Sr Bernard Antoine Jaillot, appartenant à la collection d'Anville et présentée sur le site de la Bibliothèque nationale de France/Gallica ) montre qu'Antisanti est le village le plus important de la piève de Vivario appelée encore piève de Castello et situe la piève de Rogna au nord de celle ci. A noter le Pont sur le Tavignano appelé alors Ponte del Elce.

Au XIVème siècle, la Corse, comme d'autres régions européennes, subit un déclin de sa démographie et de son agriculture (2).

Deux causes à ce déclin : tout d'abord une longue et importante période de refroidissement, le Petit Age Glaciaire de Le Roy Ladurie (3), qui a débuté vers le XIIIème siècle marquée par l'avancée des glaciers dans les vallées alpines et par de forts refroidissements en Europe comme en Méditerranée et qui durera jusqu'au XVIIIème siècle, et surtout la Grande Peste qui à partir de 1348 ravage le monde.

Della Grossa situe cette épidémie quelques années plus tôt (1) :

On était en l'année 1340 ; il y eut alors à Aleria une grande mortalité, aussi bien parmi les soldats que parmi les gens du pays.

Villes et hameaux, construits sur des hauteurs où l'air est pur et vif n'étaient pas plus épargnés que les cités édifiées dans les plaines ou les vallées. Selon certains auteurs, les deux tiers de la population de la Corse et de la Sardaigne auraient disparus (4). Cependant, d'autres auteurs signalent que la Corse et la Sardaigne furent relativement épargnées.

A la fin du XVème siècle, la piève de Rogna, dont on signale Antisanti comme un des plus importants centres, compte 850 feux et 4 675 habitants.

Entre 1564 et 1567, Sampiero Corso, à la tête d'une rébellion nationaliste, se battit sans merci contre les Génois. Selon Camille de Friess-Colonna, Antisanti soutient Sampiero Corso contre Gènes et certains épisodes de cette lutte concernent  le village et sa région (5).

Au mois de décembre 1564 :

Là il (Sampiero) apprit que François Ceruscolo de Calvi, qu'il avait envoyé auprès de Cosme de Médicis, était débarqué à Aleria avec de la poudre et du plomb. Il alla alors à Antisanti, fit prendre ces munitions, et se dirigea vers Corte.

Ce qui indique que les munitions avaient été apportées et peut être cachées à Antisanti en un lieu probablement plus facile à défendre.

Durant l'été 1565 :

Marc d'Ambiegna, qui campait sur le fleuve d'Alesani, le reçut vigoureusement (Doria, le général des troupes gênoises) ; toutefois il dut céder après une courte résistance, à un ennemi très-nombreux, et ne put l'empêcher d'avancer jusque vers le Fiumorbo, brûlant les moissons de Moriani, Petriggine, Vizzani, Antisanti et Vivario.  

Doria employa ainsi tout le mois de juillet 1565 à piller et à incendier le Deçà-des-Monts. Lorsque la moisson était sur l'aire égrenée et prête à être transportée, il envoyait ses soldats avec des bêtes de somme s'en emparer, puis il faisait incendier les villages. Filippini, sous les yeux de qui se passaient ces événements, et que l'on ne saurait accuser de partialité pour les Corses, rapporte que pendant le gouvernement de Doria cent vingt-trois villages furent ainsi livrés aux flammes.

Au début du XVIIème, Gênes qui manquait d'huile et de vin, prend des mesures pour développer l'arboriculture en Corse. Dès 1572, elle soumet tous les propriétaires à l'obligation de planter chaque année des arbres choisis parmi les 5 espèces : châtaigniers, mûriers, figuiers, oliviers, vigne. Pour certains villages comme Lama, la voie est tracée d'avance : la contrée est couverte d'oliviers à l'état sauvage. En 1607, ordre est donné de les greffer. Ainsi, Lama va vivre pendant plus de 3 siècles au rythme des travaux de la fabrication de l'huile d'olive. De cette époque date peut-être le proverbe associant les produits de l'agriculture de Lama et d'Antisanti :

Pane d'Antisanti, Oliu di Lama, So affissadi a e Porta de Roma  !

Au cours de l'hiver 1697, une crue emporte le vieux pont d'Altiani qui s'adossait à la Chapelle San Giovanni. Le gouverneur génois Ambroggio Impériale fit alors reconstruire un pont à trois piles et trois arches, en pierre de taille.

En 1729, Antisanti possédait 38 feux et 109 habitants épars sur le territoire de la commune. On lui attribue, par ailleurs, 45 hommes armés.

En 1744, Saint Léonard de Port Maurice (20 décembre 1676 - 26 novembre 1751 ; béatifié en 1792 et canonisé en 1867) est envoyé en Corse comme missionnaire par Pape Benoît XIV afin de lutter contre la vendetta et de rétablir l'ordre au sein de l'église locale. La mission du P. Léonard n'est pas seulement évangélisatrice mais aussi politique ; elle a été obtenue par le gouvernement génois qui compte sur le succès du célèbre prédicateur pour ramener les Corses à l'obéissance.

Le 20 septembre 1744, il effectue le trajet de Venacco à Vezzani (6) :

Après un arrêt à Venaco, la mission partit pour Vezzani en passant par Noceta et Rospigliani. A Vezzani, ils restèrent du 20 au 27 Septembre. Deux jours avant il y avait eu deux meurtres à Pietroso et un à Antisanti. Et partout c'était comme cela. Il faut croire qu'ils avaient raison ce qui ont dit que de 1683 à 1745, il y avait eu en Corse 28 715 assassinats soit 460 par an...

Ce qui pour une population estimée à l'époque à 130 000 habitants représente 20% de la population !

En juillet 1746, à Corte se tient une consulte des responsables. Ils déclarent la Corse indépendante sous la direction d'un gouvernement national : Venturini est élu président, Rivarola, Gaffori et Matra, protecteurs. Ils sont assistés d'un Conseil suprême de 12 membres.

Le 2 Septembre 1746, Noceta, Rospigliani, Antisanti, Vezzani, Pietroso, Ghisoni, VIivario et le Fiumorbo refusent de payer les tailles au gouvernement national (7).

Le 27 Septembre 1762, des colonnes volantes de patriotes, commandées par Lucca Ottavianu Alessandrini, Ghjanantone Arrighi, Ghjancarlu Saliceti et Ghjacumu Filippu Gaffori, attaquent Alerius Francescu Matra Matra à Antisanti et l'obligent à se réfugier à Aléria. Le fort est une nouvelle fois attaqué, Matra et ses partisans sont chassés et Antisanti est incendié (7).

Au mois de Mars 1763, de nouvelles troupes génoises arrivent à Bastia  ; elles sont envoyées à Aléria sous les ordres d'A.F. Matra et du colonel Bustoro. Avec le major Bustoro, Matra soulève Aléria et occupe Tallone, Antisanti, Zalana et fait éprouver quelques défaites à Buttafuoco et Serpentini.

Selon le Dénombrement de 1770, Antisanti est une des communes les moins peuplées de la piève de Rogna, avec Pancheraccia, Ghjuncaghju, Fucighja, Rospigliani, Muracciole et ne compte que 189 habitants. On y trouve 38 chevaux, 13 ânes, 51 bœufs, 57 vaches et veaux, 43 brebis et 130 chèvres.

La Corse indépendante essayait de se donner une structure nationale, mais elle n'était pas assez puissante pour résister à l'ambition des grandes puissances européennes.

Ce fut la France qui devait l'emporter.

La Corse Française.

En 1796, les terres de la commune d'Antisanti se répartissaient en 592 hectares de terres domaniales, 2 168 hectares de terres communales et 1 460 hectares de terres privées.

A cette époque, la population d'Antisanti commence à croître. Elle est de 373 habitants en 1811.

De 1796 à 1871, les terres domaniales et communales disparaissent au profit de la propriété privée.

La commune d'Antisanti passe à 4 733 hectares.

A l'intérieur des maisons, au milieu de la salle commune, existe toujours u fucone, le foyer traditionnel, qui enfume la maison et autour duquel des générations de paysans et de bergers ont vécu. Le marquis de Pastoret l'a vu à Antisanti (8) :

Au milieu de la chambre, un brasero carré dans lequel, entre quatre ais dégrossis, se conservaient des cendres chaudes.

Il a pu apprécier l'hospitalité des habitants d'Antisanti et signale que voulant se rendre à Ajaccio, un jeune antisantais, prétextant avoir à faire dans un lieu voisin, l'accompagna jusqu'à Mezzavia afin de veiller sur sa sécurité :

Ce ne fut qu'à l'entrée de la plaine d'Ajaccio où le chemin est sûr, uni, facile qu'il nous quitta.

En 1857, Antisanti compte 895 habitants. Le village est devenu l'un des plus peuplés du canton de Vezzani, peu après Vezzani (980 habitants) mais loin derrière Ghisoni pour lequel on compte 1 593 habitants et qui est le village le plus peuplé de l'arrondissement de Corte. Corte lui même ne compte que 4 926 habitants.

Bien que la culture des céréales laisse beaucoup à désirer et réclame de la part des agriculteurs des perfectionnement utiles (9), les terres ensemencées produisent en assez grande abondance pour satisfaire à peu près aux besoins de la population (10). La culture du blé est prépondérante et assure la richesse du village.  En échange d'autres denrées, les marchands des régions voisines, notamment de la Castagniccia, viennent s'y approvisionner. La renommée du pain d'Antisanti se répand dans toute l'île.

Les propriétaires privés les plus importants sont Lucciardi, Guerrini, Mariani dit Felicioni, Mattei Ours, d'Antisanti, et Giaccobi de Venaco.

Les Lucciardi, Guerrini, Mariani sont des familles importantes qui occupèrent fréquemment des places de maires ou d'adjoints.

C'est dans cette période troublée d'appropriation des terres que sont nées des rivalités familiales et des passions politiques et que se situe l'un des événements les plus dramatiques et les plus sanglants de l'histoire d'Antisanti : l'élection municipale du 13 Janvier 1878.

En 1894, construction de l'église d'Antisanti, petite et de style baroque.

La population d'Antisanti, qui était de 779 habitants en 1867, semble avoir atteint un nouveau maximum avec 827 habitants en 1896.

Antisanti échappe à deux fléaux de l'île : le banditisme et les incendies.

À une exception prés, le bandit Gallochio, il n'y aura pas de bandit à Antisanti.

Du fait de la richesse de ses terres à blé, Antisanti échappera aux incendies. La commune a conservé un maquis luxuriant dont l'exploitation constituera une ressource économique importante, à travers le charbon de bois, dans la première moitié du XXèmesiècle.

Vers 1900, la commune d'Antisanti compte 159 maisons dont 18 à Campo a u Quercio, 26 fours à pains dont 15 au village, 6 pressoirs à huile et 3 moulins dont 2 à Antisanti.

C'est en 1903 que sera terminée la première route permettant d'atteindre Vivario en 5 heures par cabriolet (11,12). Et encore, cette route ne fut achevée que grâce à la bonne volonté de tous les villageois qui réalisèrent eux-mêmes le dernier tronçon afin de permettre le passage d'un convoi ramenant le corps du Lieutenant Colonel Ange François Lucciardi, décédé à MADAGASCAR à l'âge de 39 ans. Il était né à Antisanti, le 28 mars 1864 et était décoré de la légion d'honneur.

Selon le recensement de 1911, Antisanti compte 823 habitants (Casevechie possède une population élevée de l'ordre de 256 habitants). On trouve encore 33 chevaux, 60 mulets, 50 ânes, 50 bœufs, 190 vaches et veaux, 685 brebis et 925 chèvres comme l'indiquent les Statistiques agricoles de l'époque. Par rapport aux valeurs de 1770, la force animale est constante, mais les troupeaux de chèvres et de brebis ont fortement augmenté et atteignent un maximum.

En 1914, 26 jeunes Antisantais sont tués à la guerre. Commence alors pour Antisanti un long déclin qui s'accélérera après 1920 à cause d'une augmentation de la vague d'émigration masculine et du déclenchement de l'émigration féminine. Les terres non cultivées retournent définitivement au maquis.

Lors de la deuxième guerre mondiale, de nombreux antisantais participent à la résistance et à la libération de la Corse. En 1943, Muniglia sera le théâtre d'un affrontement entre maquisards et soldats allemands prés du terrain d'aviation de Puzzichello. L'accrochage fera un mort du coté allemand et se terminera par le bombardement des hameaux de Campo Favaju et de Muniglia par l'artillerie allemande.

L'après guerre.

L'exode s'accentue après la guerre de 40-45.

En 1951, la route de la plaine est ouverte. Elle permet de relier Antisanti à Campo a u Quercio et à Cateraggio (Aléria).

50 ans après, cette route n'apparaît toujours pas sur certaines cartes !

L'électricité est également installée à cette même date.

En 1954, Antisanti compte 589 habitants. Cette population est stable, le recensement de 1968 fera apparaître 600 habitants.

En 1958, l'adduction d'eau potable est réalisée. Cet événement va créer un facteur de renouveau.

C'est en 1962 que le renouveau économique de la commune s'amorce avec l'arrivée des rapatriés d'Afrique du Nord. Ils vont acheter ou louer des terres aux propriétaires Antisantais et les mettre en valeur.

Aujourd'hui, il reste peu de ces agriculteurs pieds-noirs. Ce sont des agriculteurs corses, la majorité Antisantais, qui exploitent les terres cultivées. La production de la clémentine y est dominante (La culture des clémentiniers en Corse, principalement dans la plaine orientale, occupe 2 000 hectares et produit 20 000 tonnes de clémentines par an (13)).

  1. Giovanni della Grossa, "Historia di Corsica", comprenant la description de cette île d'après A. Giustiniani, les chroniques de Giovanni della Grossa et celles de Monteggiani, remaniées par Ceccaldi, la chronique de Ceccaldi et celle de Filippini, trad. française (Letteron), éd. " U Muntese ", Bastia, 1965.
  2. G. Fourquin, "Histoire de la France rurale, 1. La formation des campagnes Françaises des origines à 1346", A.Duby et A.Wallon Eds, Paris, Seuil, 377-550.
  3. G. Le Roy Ladurie, "Histoire du climat depuis l'an Mil", Flammarion Ed., Paris, 1967.
  4. J. F. C. Hecker, "The Black Death and The Dancing Mania", Cassell & Company edition,1888.
  5. Camille de Friess-Colonna, "Histoire de la Corse : depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours, L'univers Histoire et description de tous les peuples", F. Didot frères Ed., Paris, 1849.
  6. "Missions de S. Léonard de Port- Maurice en Corse pendant l'année 1744", BSSHNC, fasc. 103- 106, p 517- 575. et "Eléments d'histoire franciscaine corse" in LA NACELLE DE SAINT FRANCOIS, N° 126 (juin- juillet 1967), N° 127 (août- sept. 1967), N° 128 (oct. 1967), N° 129 (nov. 1967), N° 130 (déc. 1967).
  7. Antoine Dominique Monti, "La grande révolte des Corses contre Gênes 1729-1769", ADECEC, 1979 (http://www.adecec-corsica.com/adecec-net/parutions/granderevoltecorse2.html)
  8. Pierre Pastoret, "Claire Catalanzi ou la Corse en 1736", vol II, Paris, 1838.
  9. M. Blanqui, "Agriculture de la Corse", Nouvelles annales des voyages, de la géographie et de l'histoire ou Recueil des relations originales inédites, communiquées par des voyageurs français et étrangers...MM. J. B. Eyriès et Malte-Brun et de Larénaudière Editeurs, vol 80, tome IV, 1838.
  10. "Tout ce qu'on se permet aujourd'hui, c'est d'incendier les makis que l'on veut mettre en culture, sans autorisation, sans consulter l'état de l'atmosphère ni l'intérêt des propriétés voisines. Quand la flamme a consumé ces fourrés, on sème dans leurs cendres de l'orge ou du blé la première année ; on recommence la seconde, puis le makis repousse et ses tiges herbacées deviennent la pâture des moutons et des chèvres..."

  11. Jean de La Rocca, "La Corse et son avenir", Plon Editeur, Paris, 1857.
  12. Abbé GALLETTI, "Histoire de la Corse Illustrée",
  13. "Nous avons parcouru des villages et des contrées dont les chemins sont encore à l'état primitif ; ce sont des sentiers larges de 30 à 40 centimètres, souvent cachés ou interrompus par d'épaisses broussailles ou effacés par des pluies torrentielles."

  14. Henri Chardon, "Les travaux publics : essai sur le fonctionnement de nos administrations", Perrin Ed., Paris, 1904.
  15. "On ne peut ignorer ce qui se passe actuellement dans quelques parties de la France et notamment en Corse. Le gouvernement a voulu faire régler les alignements de certaines routes de Corse. Ces alignements comportaient l'emprise de terrains sans valeur. Les propriétaires ont réclamé l'expropriation, et ont obtenu du jury, pour quelques mètres de maquis, des sommes tellement formidables que le gouvernement a dû s'arrêter net et refuser de continuer les alignements."

  16. "Culture du clémentinier en Corse", SRA San Giuliano, Agri média, n°17