Le 2 décembre 1885, il est incorporé au 2e régiment de chasseurs d'Afrique, régiment de cavalerie légère caserné à Tlemcen. Presque deux ans plus tard, le 17 octobre 1887, il passe au 6e régiment de chasseurs d'Afrique, régiment créé cette année là et stationné à Mascara sous la direction du colonel Poulléou. Le 27 novembre 1888, l'armée lui accorde un congé de convalescence. Il rejoint alors son village d'Antisanti. Le 30 décembre, il disparaît sans laisser de traces. Toutes les recherches menées pour le retrouver sont vaines. Il faudra attendre le 8 janvier 1890 pour qu'un corps, réduit à l'état de squelette, soit retrouvé dans le lit du Tagnone. Ce ne peut être que celui de Don François Altibelli, seul disparu ces dernières années dans le canton. On peut penser que la gendarmerie d'Antisanti ainsi que la justice ont eu à s'occuper de cette affaire car ce n'est que le 15 février que François Jean et Joseph Antoine Altibelli déclareront son décès à l'adjoint Jacques Jean Fabiani à la mairie d'Antisanti. Celui ci écrit :
Ayant oublié d'écrire l'année du décès de Don François Altibelli, et souhaitant indiquer les circonstances de ce décès, Jacques Jean Fabiani note en marge de l'acte :
On apprend ainsi que Don François Altibelli se trouvant dans la commune d'Aghione sur le chemin qui rejoint Aléria a fort probablement voulu traverser ce torrent non loin du lieu dit Marchigliani. Il y avait là semble t-il un gué qui permettait la traversée (3). En raison de son climat méditerranéennes et de son relief montagneux, la Corse est sujette à des précipitations qui peuvent parfois devenir très abondantes et apporter de grandes quantités d’eau en un temps très court ; c'est le phénomène dénommé pluie intense qui peut entraîner inondation, glissement de terrain.. D'autant plus que la pluviométrie lors des mois d'automne est la plus élevée. On peut donc penser que Don François Altibelli s'est trouvé devant un torrent grossi par les pluies, qu'il a malgré tout tenté de le traverser, ou bien encore qu'il a eu affaire à une crue soudaine, ce que laissent croire les termes éboulement d'eau dans le renvoi en marge, et qu'il s'est noyé.
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